Identification des processus d’échange Sol/Atmosphère par scintillométrie infrarouge à l’échelle du bassin versant, Bénin
Le scintillomètre mesure les fluctuations de puissance d’un signal infra-rouge émis entre un émetteur et un récepteur distants de 2,4 km pour la configuration installée sur le bassin d’Ara près de Djougou au Bénin. Ces fluctuations sont directement reliées aux variations de température occasionnées par la turbulence dans la couche limite. Elle sont mesurées par le coefficient de structure pour la température CT2 et caractéristiques des flux de chaleur sensible à l’échelle du dispositif expérimental.
La figure 2a montre l’évolution temporelle sur 24 heures de CT2 et le flux de chaleur sensible mesuré ponctuellement sur le bassin versant par eddy corrélation. Elle montre la pertinence de cette approche pour évaluer des flux de chaleur sensible à l’échelle du bassin versant.
Le dispositif expérimental sur le bassin d’Ara permet d’autre part d’évaluer le bilan radiatif et les flux moyens dans le sol. La mise en commun de toutes ces mesures permet d’estimer le flux de chaleur latente à l’échelle du bassin versant comme résidu du bilan d’énergie.
La figure 2b montre le flux de chaleur latente autour d’un épisode de pluie isolé (jour 44) pendant la saison sèche 2006. Elle montre une contribution très faible inférieure à 0,5mm/jour avant l’épisode de pluie et une contribution bien supérieure quelques jours après l’épisode (entre 4,5 et 2 mm). L’évapotranspiration le jour suivant l’épisode de pluie égale l’évapotranspiration potentielle. Dix jours après l’épisode de pluie l’évapotranspiration se stabilise à des valeurs de l’ordre de 1,5mm soit 3 fois plus qu’avant l’épisode de pluie. Cette évolution suggère que cette pluie isolé permet de remettre en fonctionnement la végétation pérenne sur des périodes de plusieurs décades.
Mis à jour le 5 janvier 2022